Traitement des fibromes de l’utérus
Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes (non cancéreuses) qui se développent à la surface ou à l’intérieur du tissu musculaire utérin
Fibrome utérins
Qu’est-ce qu’un fibrome ?
Chez bon nombre de femmes, la présence de fibromes utérins passe totalement inaperçue. Chez d’autres, l’emplacement et la taille des fibromes peuvent altérer la qualité de vie.
Quelle est la gêne que peut occasionner un fibrome ?
Selon les cas, les symptômes peuvent être multiples ou inexistants. Tout dépend de la taille et de l’emplacement du fibrome (cf. schéma). Les fibromes étant sensibles aux hormones, leurs symptômes sont bien souvent liés au cycle menstruel. Juste avant la ménopause, lorsque le niveau d’estrogène tend à croître, leur taille tend à augmenter, entraînant un renforcement des symptômes. Une fois la ménopause installée, le niveau d’estrogène diminue fortement. Les fibromes et leurs symptômes se réduisent d’autant.
Les symptômes les plus courants sont :
Suivant leur taille et leur localisation, les fibromes peuvent également gêner l’implantation et le développement d’une grossesse.
Quels sont les traitements médicaux existants ?
De nombreux médecins ont recours à la pilule contraceptive à base de progestatifs afin de contrôler les saignements menstruels excessifs causés par les fibromes. Le médecin peut également prescrire des anti-inflammatoires non stéroïdiens pour soulager la douleur. Les agonistes de la GnRH ont pour effet de réduire la production d’œstrogènes dans les ovaires. Ils permettent de réduire la taille des fibromes et de limiter les symptômes. En raison de la baisse du niveau d’’œstrogène, il existe des effets secondaires comme des bouffées de chaleur ou des sautes d’’humeur. Ce type de produit est donc difficilement utilisable sur une longue durée.
Quelles sont les possibilités chirurgicales ?
L’ablation des fibromes, opération appelée « myomectomie », peut être réalisée par différentes techniques :
Cette voie offre l’avantage d’une récupération rapide et limite le risque d’adhérence post opératoire par rapport à une laparotomie, préservant ainsi les chances de fertilité au mieux.
Quelle est la place de l’embolisation ?
L’embolisation des fibromes utérins est un procédé médical mis au point en France au début des années 90. Le principe de l’embolisation est de priver les fibromes de nourriture, donc de sang grâce à l’injection de microbilles synthétiques dans les artères de l’utérus. Cette technique a sa place comme alternative à la chirurgie. Cependant toutes les patientes ne peuvent pas en bénéficier et la décision d’embolisation doit se faire au cas par cas.
Une fois le choix de l’embolisation décidé, une équipe réunissant le radiologue vasculaire interventionnel, le gynécologue et l’anesthésiste est constituée.
Le gynécologue établit un bilan médical en s’’appuyant sur les informations obtenues lors des examens d’’imagerie (échographie, IRM) ; le radiologue vasculaire interventionnel s’assure de l’absence de contre-indication et planifie le geste d’embolisation ; l’anesthésiste définit le traitement médicamenteux associé (antidouleur).
Un rendez-vous avec le radiologue interventionnel est organisé afin d’expliquer le déroulement de l’embolisation et répondre aux questions que peut se poser la patiente.
Le geste se déroule sous anesthésie locale complétée par une sédation ou bien aussi sous anesthésie loco-régionale. Ce geste se fait par ponction de l’artère fémorale et mise en place d’un cathéter par lequel le radiologue va injecter des microbilles qui ont pour effet de priver le fibrome de sa vascularisation. La procédure demande 24 à 72 heurs d’hospitalisation avec un arrêt de travail d’environ 10 jours.
Il peut y avoir des effets secondaires et des échecs.